Les diamants proviennent d’un royaume de l’Inde appelé Mutfily. Après la saison des pluies, l’eau des montagnes les emportent dans des vallées profondes. Dans ces lieux humides et chauds, grouillent les serpents venimeux et leur terrible présence protège ce fabuleux trésor. Les hommes, plein de convoitise, lancent sur le sol des morceaux de viande, les diamants s’y collent et des aigles blancs se jettent sur ces appâts. Les grands rapaces sont capturés et tués, les viandes et leurs diamants décrochées de leurs serres ou sorties de leur estomac.
Marco Polo rapporte cette scène curieuse dans ses récits de voyage. Ce n’est qu’une vieille légende existant bien avant lui mais elle témoigne d’une exploitation alluviale ancestrale à Golconde, antique royaume des Indes mystérieuses…
Caractéristiques Minéralogiques du Diamant
Le diamant est un élément natif comme l’or ou l’argent. Un seul élément entre dans sa formation : le carbone. Il est classé dans la catégorie des natifs non-métaux avec le graphite (lui aussi composé de carbone mais de structure différente) et le souffre.
On le trouve dans les roches et dans les sables alluvionnaires. Ses sources rocheuses sont la lamproïte et surtout la kimberlite. Cette rare roche volcanique, appelée aussi « terre bleue » s’est formée à l’ère du crétacé terminal. Elle doit son nom à la ville de Kimberley en Afrique du Sud. Très riche en mica et en chrome, elle peut aussi contenir, entre autres, des grenats et des serpentines.
Les diamants se forment dans le manteau supérieur de la terre à une très grande profondeur d’au moins 150 km. Ils y demeurent pendant des millions d’années avant d’être éjectés violemment par les cheminées, appelées pipes ou diatrèmes, des redoutables volcans à kimberlite. Les dernières éruptions fulgurantes de ce type datent de 60 millions d’années.
Les diamants présents dans les alluvions sont transportés par l’eau, sans altération du fait de leur dureté, sur des distances considérables. On peut les retrouver dans les embouchures des fleuves et dans les fonds marins.
Une croissance lente et régulière des atomes de carbone favorise des cristaux bien formés, le plus souvent octaédriques (l’atome central plus 6 autres en pointes forment 8 faces). On trouve quelquefois des formes avec 8 ou 12 pointes. Il existe aussi des formes irrégulières, dites granuloformes, les gros cristaux exceptionnels de plus de 300 carats sont quasiment toujours de ce type. La plupart des diamants ne dépassent pas 10 carats.
Dureté et Fragilité du Diamant
Le diamant est le minéral le plus dur présent sur la terre. Le minéralogiste allemand Frédéric Mohs l’a pris pour référence en établissant en 1812 son échelle de dureté des minéraux. Il le classe ainsi à la 10ème position sur 10. Un diamant raye le verre et le quartz mais ne peut être rayé que par un autre diamant.
Le diamant est dur mais naturellement cassant. Son clivage, c’est à dire l’arrangement des couches de ses molécules, est régulier. Il favorise une cassure nette dans certains angles. Le tailleur, ou plus précisément le cliveur, observe et exploite ce phénomène. Parfois, l’éruption volcanique qui a fait naître le diamant occasionne violemment une séparation bien lisse et réalise ainsi un clivage naturel.
La Taille des Diamants
Les diamants à facettes naturelles sont dit à « pointes naïves », on appelle « ingénus » les diamants bruts à l’aspect poli.
Le diamant est d’ordinaire revêtu d’une croûte grisâtre appelée souvent « cascalho » (graviers en portugais). Une fois cette gangue retirée, la taille révèle toute la clarté et l’éclat de la pierre. C’est un art délicat et un travail de patience. Le diamantaire doit souvent choisir entre une taille simple préservant le poids du diamant brut et une taille très élaborée qui peut supprimer les deux-tiers de la pierre initiale.
Il existe un grand nombre de formes de taille, nommées et codifiées. La taille la plus appréciée actuellement est le « rond brillant » où la lumière joue merveilleusement dans les 57 facettes du diamant. C’est celle tout en haut à gauche sur la photo ci-dessus (“round” en anglais).
Les Couleurs du Diamant
Les diamants colorés sont couramment appelés « fancy » (fantaisie). Autrefois, les couleurs passaient souvent pour un défaut, un diamant devant être blanc ou d’un bleu très clair. Puis, on les a admis pourvu qu’elles soient « parfaites et décidées ». Elles ne doivent pas nuire à l’éclat, à la brillance et à l’eau (la limpidité) du diamant. A ces conditions, la valeur d’un diamant coloré naturel peut dépasser celle d’un diamant « blanc ».
Une couleur déjà vive à l’état brut donnera probablement un diamant coloré d’un bel éclat. Les diamants oranges et violets sont les plus rares, les autres couleurs : bleu, jaune, noir, rose, rouge et vert sont aussi recherchées et il existe des spécimens très renommés. Le minéralogiste René Just Haüy (1743-1822) appelait les diamants colorés « les orchidées du règne minéral ». Ces fleurs se rencontraient alors beaucoup plus rarement qu’aujourd’hui !
On écarte de la joaillerie tous les diamants affligés de petits points rouges, d’inclusions de graphite ou d’autres défauts nommés « gendarmes ». Les diamants aux couleurs peu flatteuses (jaunâtre, brunâtre), souvent opaques, sont aussi éliminés. Ces pierres, appelées diamants de nature, servent dans l’industrie, pour la coupe du verre par exemple.
Une modification des couleurs est possible par irradiation ou traitement thermique. Cette fraude, difficile à dépister, se rencontre fréquemment.
Principaux Lieux Actuels d’Extraction du Diamant
65 % de la production mondiale vient de pays africains :
- Afrique du Sud :
En 1867, on découvre des diamants sur les berges du fleuve Orange dans de la kimberlite altérée nommée « terre jaune ». Ensuite des mines de plus en plus profondes ont été intensivement exploitées. Aujourd’hui, les gisements sont pratiquement épuisés.
- Angola, bonne qualité.
- Botswana, très bonne qualité.
- Côte d’Ivoire, exploitation artisanale.
- Ghana, gisements alluvionnaires.
- Guinée, beaux cristaux souvent blancs ou blanc-jaune.
- Lesotho, gisements alluvionnaires, production artisanale.
- Liberia, diamants de qualité industrielle essentiellement.
- Namibie, graviers alluvionnaires de la rivière Orange, très belle qualité.
- République Centrafricaine, gisements alluvionnaires.
- République Démocratique du Congo, bonne qualité, souvent jaune.
- Sierra Leone, beaux cristaux de bonne taille.
- Tanzanie, petits cristaux, parfois colorés et cristaux industriels.
On trouve d’autres lieux d’extractions :
- Australie, mines d’Argyle : exploitation gigantesque à ciel ouvert, diamants roses.
- Brésil, gisements alluvionnaires. En particulier dans les centres miniers de Diamantino au Malto-Grosso (diamants souvent teintés) et Diamantina au Minas Gerais (petits cristaux mais de très bonne qualité).
- Canada, en expansion.
- Chine, très bonne qualité mais production encore artisanale
- Russie, beaux diamants, le froid rend la production difficile.
- Venezuela, petits cristaux, qualité gemme et industrielle.
La Finlande est le seul pays producteur de l’Union Européenne (petites quantités).
Étymologie du mot “Diamant”
En référence à son extrême dureté, il est nommé adamas signifiant en grec : indomptable, invincible. Les orientaux le nomment almas. L’aimant est également désigné adamas par certains auteurs antiques d’où certaines confusions. Le terme “adamantin” désigne en français l’éclat du diamant ou celui qui lui est comparable.
On ignore pourquoi le diamant a égaré son préfixe a qui est un privatif en grec et en latin. En le retirant, on obtient le contraire du sens initial, à savoir : domptable. Il devrait être un adamant ou un adiamant ou peut-être un indiamant.
Au Moyen-Âge, diamant s’écrit de maintes façons : dyamont, diemande, diamande, diamanz, diament. Jusqu’au XIXème siècle, on constate que le diamant perd souvent son “t” final au pluriel : des diamans. Dans les livres anciens, le diamant est parfois appelé anachite ce qui signifie « sans cauchemars », en relation avec ses vertus en lithothérapie.
Le Diamant à travers l’Histoire
Son exploitation réelle commence en Inde (et aussi à Bornéo) vers 800 avant J.C et s’y poursuit jusqu’au XVIIIème siècle. A cette époque on recence 20 mines dans le royaume de Golconde et 15 dans le royaume de Visapour. Les diamants du Brésil, richesse du Portugal, les remplacent à partir de 1720 et deviendront de plus en plus abondants jusqu’à mettre en péril les cours des marchés. Viendront ensuite, en 1867, les diamants d’Afrique du Sud. En 1888, l’homme d’affaires britannique Cecil Rhodes y fonde la Compagnie De Beers, quasi monopole de l’exploitation commerciale du diamant.
Le Diamant dans l’Antiquité
Dans son « Traité des douze gemmes », l’évêque Saint-Épiphane de Salamine, né en Palestine au IVème siècle après J .C, décrit le pectoral du Grand-Prêtre Aaron cité dans le livre de l’Exode de l’Ancien Testament : lors des trois grandes fêtes de l’année, Aaron entre dans le sanctuaire en portant un diamant sur sa poitrine, « Sa couleur ressemble à celle de l’air ». La pierre change de couleur au gré des prédictions.
Le British Museum de Londres conserve une statuette grecque en bronze datée de 480 avant J.C. Il s’agit d’une femme richement habillée et savamment coiffée de tresses et de boucles. Les pupilles de ses yeux sont des diamants bruts.
« Adamas est connu seulement d’un très petit nombre de rois » écrit Pline l’Ancien au Ier siècle après J.C. Il recense six sortes de diamants, dont une pas plus grande qu’une graine de concombre. Selon lui, le diamant le plus beau est indien, les autres viennent tous des mines d’or. Ces mines d’or peuvent désigner l’Éthiopie. Ce n’est alors certainement qu’une escale. Les diamants antiques arrivent de l’Inde par la Mer Rouge.
Pline insiste sur la résistance du diamant au feu et au fer. Perdant toute mesure, il suggère de les frapper à coup de marteaux sur une enclume pour vérifier leur authenticité et de les tremper dans du sang chaud de bouc pour les attendrir !
Du fait de sa rareté et aussi de sa dureté, le diamant n’est pas un joyau en vogue. Ses qualités particulières sont utilisées dans la taille et la gravure des pierres plus dociles. Enchâssés dans du fer, les diamants deviennent des outils parfaits. Les civilisations grecque, romaine et étrusque utilisent cette technique mais les Egyptiens ne la connaissent pas.
Le Diamant au Moyen-Âge
La taille est encore moins évoluée et la mise en beauté d’une pierre reste sommaire. Les rubis et les émeraudes attirent plus que le diamant et une simple taille en cabochon suffit à ces pierres colorées. Toutefois, Charlemagne ferme son manteau impérial avec une agrafe de diamant brut. Plus tard, des textes mentionnent plusieurs personnages royaux possédant des diamants : Saint-Louis, Charles V, la favorite de Charles VII, Agnès Sorel.
La recette de Pline pour l’attendrir est toujours conseillée et même améliorée :
Le bouc, de préférence blanc, doit être nourri préalablement avec du persil ou avec du lierre. Il boira aussi du bon vin. Ensuite, les choses se gâtent pour la pauvre bête : on le tue, son sang et sa chair sont chauffés et le diamant infuse dans ce mélange. L’effet émollient n’est que temporaire, la pierre retrouve sa dureté quelques temps après.
Il existe d’autres moyens moins sanglants : jeté dans du plomb chauffé et fondu, le diamant se morcelle. On peut aussi le plonger dans un mélange d’huile d’olive et de savon, il en ressort doux et plus tendre que le verre.
Vertus traditionnelles du diamant
L’herboristerie et la lithothérapie tiennent une place importante au Moyen-Âge. Le savoir des Grecs et des Romains est conservé en y ajoutant une dose supplémentaire de magie. L’évêque Marbode au XIIème siècle et plus tard Jean de Mandeville nous renseignent sur les nombreux bienfaits apportés par le diamant :
Il donne victoire et fait celui qui le porte fort puissant contre les ennemis surtout s’il est porté au côté gauche (senestre). Il garde les membres et les os du corps entièrement. Il protège aussi de la folie, des disputes, des fantômes, des poisons et des venins, des mauvais rêves et des vanités des songes. Il détruit les enchantements et les sorts. Il guérit les lunatiques et ceux que le diable travaille. Il fait même fuir les démons qui se changent en hommes pour coucher avec les femmes. Bref « il fait grâce de tout ».
Un diamant offert possède plus de forces et de vertus qu’un diamant acheté. Ceux à quatre côtés sont plus rares, donc plus chers mais ils n’ont pas plus de pouvoirs que les autres. En effet, la vertu du diamant n’est ni dans sa forme ni dans sa taille, elle réside dans son essence même, dans sa nature secrète. Cet enseignement vient des grands sages des pays d’Ymde (Inde) « là où les eaux s’assemblent et se muent en cristal ».
Le Diamant à la Renaissance
La croyance selon laquelle le diamant résiste au fer et au feu est tenace. Ainsi, lors de la bataille de Moras en 1474, les suisses massacrent à coup de haches les diamants trouvés dans la tente de Charles le Téméraire pour être certain qu’ils soient vrais.
A la même époque, un joaillier liégeois, Louis de Berquen ou Van Berckem aurait découvert fortuitement le moyen de les rendre plus brillants en les frottant entre eux. Les techniques de la taille auraient alors progressé grâce à lui. Cette histoire semble peu crédible car on ne retrouve aucune trace de ce personnage.
L’évolution date pourtant de cette période et vient probablement du nord où prospère le commerce des pierres précieuses. On apprend à tailler délicatement de multiples facettes régulières : en écu, en biseau, en pointe et même en rose (à facettes mais à fond plat, toujours appréciée aujourd’hui).
Le diamant se rencontre davantage dans les inventaires princiers. Celui d’Agnès de Savoie, daté de 1493, mentionne « une bague en façon de trèfle avec une grosse esmeraulde, une table de dyament et ung cabochon de rubis ».
L’anecdote fameuse selon laquelle François Ier se serait servi du diamant de sa bague pour inscrire quelques mots sur une vitre du château de Chambord est rapportée par l’écrivain et chroniqueur Brantôme. Il affirme qu’un vieux gardien du château l’a guidé jusqu’à la fameuse fenêtre en lui disant : « Tenez, lisez cela, si vous n’avez veu de l’escriture du roy mon maistre, en voilà… »
Brantôme contemple alors l’inscription aiguë gravée en grandes lettres :
« Souvent femme varie, malhabil qui s’y fie. »
Le roi, pourtant de tempérament joyeux, devait avoir l’humeur maussade ce jour-là !
Le Diamant au 17ème siècle
Jean-Baptiste Tavernier, né en 1605, est le fils d’un géographe protestant d’Anvers. Celui-ci, persécuté dans son pays, s’installe à Paris alors en période de tolérance. Captivé depuis son enfance par les récits de voyages et les mystérieuses cartes géographiques de son père, il devient aventurier et négociant de matières précieuses avec une prédilection pour les diamants. Il est peut-être le premier à affirmer : « Le diamant est la plus précieuse de toutes les pierres ».
Au service du Duc d’Orléans, il se rend six fois aux Indes :
La peur des dangers ne m’a jamais fait reculer, même l’affreuse peinture que l’on me fit de ces mines ne fut pas capable de m’épouvanter. J’ai donc été aux quatre mines et à l’une des deux rivières d’où se tient le diamant et je n’ai point trouvé ces difficultés ni cette barbarie décrite par quelques ignorants.
J.B. Tavernier rédige ses mémoires et contribue ainsi grandement à la connaissance de l’Orient et du diamant. Il décrit un paysage plein de roches et de taillis, à la terre sablonneuse, ressemblant à la forêt de Fontainebleau. Il rapporte aussi des scènes étonnantes :
- Des ouvriers, entièrement dénudés pour éviter les vols, dérobent quelques pierres en les avalant.
- Un autre « pauvre diable » enfonce un diamant de 2 carats dans le coin de son œil.
- Des enfants de 10 à 15 ans, expérimentés et rusés, organisent à leur profit le commerce intermédiaire entre producteurs et clients étrangers.
- Les orientaux estiment leurs diamants en plaçant une lampe à huile munie d’une forte mèche dans le trou carré d’un mur, ils repassent la nuit et inspectent leurs pierres à travers cette lumière.
La fin de vie de cet incessant voyageur est perturbée par la révocation de l’Édit de Nantes, il quitte la France en 1684 pour mourir à Moscou quelques années plus tard.
Le Diamant au 18ème siècle
La combustibilité du diamant
Isaac Newton, personnage solitaire et ombrageux, avait pour seule compagnie un petit chien nommé Diamant. Lui a t-il donné l’idée de s’intéresser à ce minéral ? Peut-être, car il l’évoque, dans son traité de l’optique paru en 1704 : le diamant serait un possible combustible. D’autres l’ont pensé bien avant lui, comme Boèce de Boot, auteur d ‘une « Histoire des pierreries », en 1609. Le chimiste irlandais Robert Boyle réalise l’expérience en 1673 : le diamant disparaît sous l’influence de la forte chaleur d’un four.
Les mêmes tentatives se renouvellent partout, sous les yeux des spectateurs médusés. De grandes quantités de diamants passent au four ; le coût exorbitant de ces expériences ne découragent pas les mécènes fortunés qui les financent. François de Habsbourg, époux de l’impératrice Marie-Thérèse, subventionne des essais de combustion combinée de diamants et de rubis. Seuls les rubis sont sauvés !
En 1772, Lavoisier déclare que le diamant présente une analogie avec le charbon mais « il serait déraisonnable de pousser trop loin cette analogie ».
Le chimiste anglais Smithson Tennant démontre en 1797 que le diamant consume l’oxygène à cause de sa richesse en carbone. Le diamant en combustion avec l’oxygène de l’air se transforme en gaz carbonique puisque seul le carbone entre dans sa composition.
L’admirable diamant serait-il un charbon de luxe ? Pas tout à fait, car lui vient des grandes profondeurs de la terre et on peut affirmer comme le minéralogiste du siècle des lumières Jean-Etienne Guettard : « la nature n’a rien fait d’aussi parfait qui se puisse égaler ».
Les Diamants Célèbres
Les diamants célèbres sont très nombreux, on les nomment souvent du nom de leur propriétaire : le diamant de l’Empereur de Russie, gros comme un œuf de pigeon, celui du Grand-Duc de Toscane légèrement citronné et celui du Grand Mogol jamais retrouvé, pesant 280 carats mais comportant un petit défaut. Parfois, ils sont désignés par leur couleur et leur lieu d’appartenance : le Vert de Dresde, d’éclat moyen mais d’une belle couleur profonde ; le Rouge de Russie acheté par le Tsar Paul Ier.
L’un des plus connus est le Koh-I-Noor. Son nom signifie « montagne de lumière ». Blanc aux reflets gris, ce diamant de 105 carats provient probablement des mines de Parteal en Inde. Son origine passe pour divine puisque sa découverte remonterait aux temps fabuleux de Krishna. Déclaré possession anglaise par droit de conquête sous le règne de la Reine Victoria, il est visible avec les joyaux de la couronne britannique à la Tour de Londres.
Citons trois célébrités françaises historiques :
Le Sancy
Le Sancy, ou Grand Sancy (le Beau ou Petit Sancy est un autre diamant). Pesant 55,23 carats, ce diamant blanc est d’une eau exceptionnelle. Il provient des Indes orientales.
Charles le Téméraire en serait le premier propriétaire connu avant d’être acquis par le roi du Portugal. Nicholas Harlay de Sancy, surintendant des finances de Henri IV l’achète en 1570. Il est vendu à Jacques Ier d’Angleterre en 1604 puis revient en France, acheté par le cardinal Mazarin qui le lègue à Louis XIV. Il est placé sur les couronnes de Louis XV et de Louis XVI. Disparu à la Révolution, retrouvé deux ans plus tard, il est vendu plusieurs fois avant d’appartenir à la famille Astor. Le musée du Louvre le rachète en 1976.
Le Bleu de France
Le Bleu de France, pesant 112 carats à l’origine, d’un bleu profond, provient des environs de Golconde, Inde.
Jean-Baptiste Tavernier le vend à Louis XV en 1668. Ce diamant fameux connaît mille péripéties : vols, pertes, multiples propriétaires royaux et fortunés. Il est aussi maintes fois taillé.
Le banquier londonien Henry Hope l’achète en 1824 et lui donne son nom, il profite ainsi d’une deuxième célébrité et d’une deuxième vie. Il pèse aujourd’hui « seulement » 45,52 carats. Le Hope est désormais visible au Smithsonian Institut de Washington.
Le Régent
Le Régent, 426 carats brut, plus de 140 carats taillé, blanc, provient des mines de Parteal, Inde.
Sa pureté et sa taille sont extraordinaires et il est souvent considéré comme le plus beau diamant du monde. Sa taille en brillant est exécutée en Angleterre et durera deux ans.
Le régent Philippe d’Orléans l’achète en 1717 pour deux millions de livres, sa valeur triple en deux ans. Il est porté la première fois par Louis XV et ensuite par tous les souverains français jusqu’à l’impératrice Eugénie (il fut volé et disparu pendant un an pendant la Révolution). Le Régent resplendit désormais au musée du Louvre.
Des bijoux ornés de diamants peuvent aussi connaître une grande notoriété, grâce à leur beauté mais plus encore par leur histoire. La plus retentissante est certainement « l’Affaire du collier de la reine ».
En 1782, Marie-Antoinette résiste sagement à la tentation, elle refuse ce collier composée de 650 diamants (2800 carats), une folie proposée à un prix exorbitant ! Quelques années après, une gigantesque escroquerie va la compromettre définitivement. La reine est victime d’une sorte d’usurpation d’identité. Les coupables et les complices sont diversement punis. Marie-Antoinette est innocente mais le scandale attise de manière irréversible la haine du peuple. On peut voir au Smithsonian Institut de Washington, non pas le collier de la reine, mais des boucles d’oreilles en diamant qui lui auraient appartenues.
Les Diamants du Ciel
Une précieuse météorite
En mai 1864, une météorite, vraisemblablement un fragment de comète, tombe dans un champ du petit village d’Orgueil dans le Tarn-et-Garonne. Noire, charbonneuse et vitrifiée, elle pèse 14 kg. Cette chondrite, très rare, contient des nano-diamants. On étudie encore des échantillons partout dans le monde. En France, des morceaux sont exposés aux musées d’histoire naturelle de Paris et de Montauban.
La planète aux diamants
Cette planète rocheuse est identifiée sous un nom plus austère : 55 Cancri-e. Les astronomes la découvrent en 2011 et constatent qu’elle se compose principalement de diamants.
Deux fois plus grande que la terre et neuf fois plus lourde, elle n’appartient pas au système solaire. Elle se trouve dans la constellation du Cancer à 40 années lumière de chez nous (1 année lumière = 9461 milliards de km).
On imagine déjà une planète féerique explorée par Tintin, son brave Milou gambadant parmi des éblouissantes stalagmites de diamants géants. Les recherches se poursuivent mais la réalité n’est sans doute pas si belle !
Propriétés et Vertus du Diamant en Lithothérapie
Au Moyen-Âge, le diamant est l’emblème de la constance, la pierre de réconciliation, de fidélité et d’amour conjugal. Aujourd’hui encore, après 60 ans de mariage, nous célébrons les noces de diamant.
Le diamant est un grand allié de la lithothérapie car en dehors de ses propres qualités, il amplifie les vertus des autres pierres. Ce rôle amplificateur transmis par son extrême puissance doit être utilisé avec discernement car il aurait tendance aussi à intensifier les influences négatives.
Le diamant blanc (transparent) symbolise la pureté, l’innocence. Son action purificatrice éloigne les ondes électro-magnétiques.
Les Bienfaits du Diamant contre les Maux Physiques
- Équilibre le métabolisme.
- Soulage les allergies.
- Calme les piqûres venimeuses, les morsures.
- Aide la guérison des troubles de la vue.
- Stimule la circulation sanguine.
- Favorise un bon sommeil, éloigne les cauchemars.
Les Bienfaits du Diamant sur le Psychisme et le Relationnel
- Favorise une vie harmonieuse.
- Donne courage et puissance.
- Lève les douleurs émotionnelles.
- Apaise les tensions et procure un sentiment de bien-être.
- Apporte l’espoir.
- Attire l’abondance.
- Clarifie les pensées.
- Augmente l’esprit créatif.
- Encourage les apprentissages, les études.
Le diamant apporte la paix profonde de l’âme, il est donc associé en priorité au 7ème chakra, (sahasrara), le chakra couronne lié à la conscience spirituelle.
Purification et Rechargement du Diamant
Pour la purification, l’eau salée, distillée ou déminéralisée lui conviendront parfaitement.
Le diamant dispose d’une telle source d’énergie qu’il ne nécessite pas de rechargement particulier.
Dernière précision : le « diamant d’Herkimer » souvent cité en lithothérapie n’est pas un diamant. Il s’agit d’un quartz très transparent extrait de la mine d’Herkimer aux U.S.A.
Avez-vous la chance de posséder un diamant ? Avez-vous pu noter par vous-même les vertus de sublime minéral ? N’hésitez pas à apporter votre propre expérience dans la section commentaires ci-dessous !
Comments (8)
Bonjour,
Vos articles sont très intéressants, très bien documentés tant au niveau “historique” (étayés d’anecdotes) que “scientifique”; tous les aspects sont abordés de façon très agréable et agrémentés de très belles photos !
Merci beaucoup pour le partage de votre travail de recherché :) !
Bonjour Sabine,
De la part de toute l’équipe : merci ! :)
Merci de tous vos précieux conseils.
Avec plaisir, Maryse ! :)
Comment utiliser les pierres brut pour en profiter de ces bienfaits ?
Bonjour,
Vous pouvez très bien utiliser des pierres brutes, de la même manière que les pierres roulées ou polies.
Les diamants ne me portent pas bonheur bien au contraire et même ma fille avait eu une bague avec un vrai petit diamant elle ne sais jamais mariée elle est mère célibataire Elle a même eu de l’asthme avec le cadeau du diamant
Qui des diamants de synthèse ? Ayant la même composition chimique, ont-ils les mêmes vertus ?